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jeudi 9 mars 2023

La métaphore du théatre de votre vie!


En psychothérapie, on sait qu'on ne va pas changer les gens, ni leur vie, ni les évènements qu'ils ont du traverser. On sait aussi qu'un même évènement va être vécu différemment selon les individus, justement à cause de leurs ressentis qui vont varier en fonction de leur propre histoire et de leur propre personnalité.

Mais on peut les aider à regarder leur vie d'une autre façon, plus large, pour que justement ils ne se focalisent pas sur leur problème! Souvent tout est une question de regard qu'on porte sur la vie! Et ce regard est conditionné, non seulement par la personnalité de l'individu, mais également par son histoire, son vécu, et son entourage!

J'ai souvent utilisé  la métaphore de la scène de théatre pour permettre de comprendre comment on pouvait regarder la vie et montrer aux gens que le regard que l'on portait sur sa propre vie ou sur celle des autres pouvait différer complètement d'une personne à l'autre!!! Cette métaphore de la scène de théatre est une image que les gens peuvent visualiser facilement, et leur permettre de comprendre ce que justement ils n'avaient peut-être pas vu avant!

Vous regardez une scène de théatre où il va se jouer une pièce! Cette scène de théatre , en fait c'est votre vie!

Dans ce théatre là, en fait, vous êtes tout! 
-L'auteur de la pièce,
 -Le metteur en scène,
 -Les acteurs, 
-Mais aussi le spectateur, 
-Et les machinistes!

L'auteur à écrit une pièce de théatre, comme  vous, vous avez  écrit un scénario avant de venir sur terre.

En naissant, vous devenez le metteur en scène de votre propre pièce, dont vous avez oublié plus ou moins le texte consciemment, mais le scénario est quand même encore là dans votre inconscient! Le metteur en scène va déjà avoir une interprétation de la pièce qu'à écrit l'auteur! Il va vouloir la mettre en scène à sa manière selon ce qu'il a ressenti en la lisant. 
Donc, le metteur en scène va essayer de monter la pièce en fonction de lui, et non de l'auteur! Il va utiliser sa propre histoire, ses propres ressentis, sa propre vision qui n'est pas forcément la même que celle qu'avait l'auteur! N'oubliez pas que vous êtes le metteur en scène!

Pour mettre en scène sa pièce, le metteur en scène va avoir besoin d'acteurs! Chacun de ces acteurs arrive déjà avec sa propre histoire, sa propre personnalité, et sa propre sensibilité. Chacun des acteur a aussi lu le scénario, et chacun en a déjà sa propre vision, sa propre interprétation qui ne sont pas forcément celle qu'en a le metteur en scène! Chacun des acteurs, c'est une partie de vous avec ses contradictions, ses doutes, ses incertitudes, ses aspects de votre personnalité!
Quand le metteur en scène va vouloir diriger les acteurs, il va leur donner des directives, de façon à leur faire jouer la pièce, comme lui, il la voit! Mais les acteurs ,qui  eux aussi, on une interprétation de la pièce, qui n'est pas forcément la même que celle de l'auteur , ni de celle du metteur en scène, vont vouloir donc y mettre leur grain de sel!
Le metteur en scène va devoir gérer ces différences d'interprétation, faire éventuellement des compromis, tenir compte de la personnalité de ses acteurs, essayer de les comprendre pour  savoir les prendre , de la même façon que vous, vous avez du faire la même chose dans votre vie en fonction des personnes que vous avez rencontré, qui vous ont influencé, aidé à grandir ou au contraire bloqué dans votre évolution.

Après beaucoup de travail, de répétitions, de discussions, pour savoir comment ils vont jouer la pièce, on arrive à la première! 
Il en est de même pour vous, mais vous avez eu le choix entre ne pas faire ce travail de répétition ou de l'avoir fait! Vous avez eu le choix entre réfléchir à la façon dont vous vouliez interpréter votre rôle ou pas, soit parce que vous n'avez pas essayé de réfléchir, soit parce qu'on ne vous a pas appris à réfléchir, soit parce qu'on ne vous a pas laissé réfléchir, soit parce qu'on n'a pas voulu que vous puissiez réfléchir!

Mais dans cette pièce, il n'y a pas que le metteur en scène et les acteurs, il y a tout autout un tas de personnages qui restent dans l'ombre, mais qui sont essentiels à la mise en scène! Les costumiers, les techniciens, les éclairagistes! 
Vous êtes aussi votre propre costumier, votre propre technicien, votre propre éclairagiste! Vous allez choisir quel costume endosser, quelle apparence vous voulez donner de vous, quelle image vous voulez donner. Vous allez choisir d'être un technicien compétant ou pas, celui qui là aussi a eu la possibilité de se former ou pas pour X ou X raisons, et vous allez devenir l'éclairagiste qui va décider comment éclairer la scène, donc votre propre vie! 
Et là, selon la façon dont vous allez éclairer la scène, vous allez  donner une vision à la scène qui peut changer de tout au tout pour le spectateur que vous allez devenir!

Et la pièce commence, le rideau se lève sur l'oeuvre de votre vie!

Si l'éclairagiste éclaire toute la scène, vous allez voir toute la scène, tous les décors, et tous les acteurs!
Mais s'il n'éclaire soudain, que l'acteur principal, alors tout le reste semble disparaitre! 
Pourtant , tout le reste est toujours là,dans l'obscurité,mais vous ne le voyez plus,  vous ne voyez que l'acteur principal! Donc, seulement une partie de vous, ou de votre histoire!
Si l'éclairagiste éclaire un côté de la scène et pas l'autre, alors vous ne verrez que ce qui est mis en lumière, et pas le reste, mais ça ne veut pas dire que le reste n'existe pas, il est toujours là. Et, parfois, on profite de cette obscurité pour modifier des choses sans que le spectateur s'en aperçoive!

Les illusionistes se servent beaucoup de ce stratagème, attirer votre attention sur un détail, pour que vous ne voyez  pas le reste! Est-ce que vous avez été un illusioniste vous aussi? Ou est-ce que d'autres ont été des illusionistes pour que vous ne puissiez pas voir?

Ceci , vous  permet de réaliser, combien la façon d'éclairer la scène est importante.  
Vous êtes l'éclairagiste de votre vie, donc celui qui décide d'éclairer certaines choses uniquement, ou de tout éclairer, la vie entière pour la voir complètement ou en partie!

Maintenant que vous êtes le spectateur, peut-être que vous voyez mieux ce que vous avez voulu voir, ou ne pas voir, ce que vous avez décider de voir ou ce que vous n'avez pas pu voir, ou, ce qu'on vous a empêché de voir!
Le spectateur peut aussi avoir peur de voir certaines choses, il lui manque aussi peut-être quelques informations qu'on n'a pas voulu lui donner, ou qu'il n'a pas cherché à connaitre et qui auraient pu l'aider à comprendre le sens de la pièce! Si c'est le cas, alors le spectateur manque de certains éléments qui pourraient lui permettre de comprendre le sens de sa propre vie! Et il va en avoir une vue restreinte, ou focalisée sur un point qu'il n'arrivera pas à quitté des yeux, et il ne verra pas le reste de sa vie!

Chacun dans la réalisation de cette pièce de théatre a sa part de responsabilité à chaque étape, à chaque niveau! 
Que ce soit le metteur en scène, les acteurs, les techniciens ou l'éclairagiste, chacun a fait des choix à un moment ou un autre, et à chaque étape, le spectateur a vu ou pas certaines choses! 
Mais ces choix peuvent aussi avoir été conditionnés par d'autres personnes qui se trouvaient dans nos vies! Des personnes qui nous ont aidé à y voir clair, ou au contraire, des personnes qui ont fait en sorte de brouiller la vue. Elles ont aussi leur part de responsabilité dans la façon dont nous avons développé notre histoire et mis en scène notre pièce de théatre! 
Il peut s'agir de la famille, de l'école, de la société, d'amis, de conjoints! 

Mais il n'est jamais trop tard pour y voir clair! 
On peut reprendre le spectacle , étape par étape, et essayer de voir si nous avons bien éclairé la totalité de la scène à chaque moment de notre vie ou pas! 
On ne pourra pas revivre ces moments là, mais on peut en changer la vision pour comprendre ce qui s'est passé, comment on a réagi à ce moment là et pourquoi, et les conséquences que ça a eu par la suite. 
On ne peut pas revenir en arrière, mais on peut aller de l'avant en essayant de comprendre! 
Et parfois, ce n'est pas en regardant les causes, mais plutôt en regardant les conséquences, que l'on comprend pourquoi on devait vivre ça! 
Le hasard n'existe pas! 
Alors peut-être qu'à un moment de notre vie, nous devions voir uniquement une chose et pas le reste, pour que nous prenions un chemin que nous n'aurions pas pris si nous avions vu le reste!
 
N'oubliez pas que vous êtes aussi l'auteur de la pièce, mais que vous l'avez laissé dans votre inconscient en venant au monde!
Et inconsciemment, l'auteur vous guide, parce qu'il veut que vous compreniez le sens de sa pièce, le sens de votre vie!
 Si vous prenez le temps de bien regardez la pièce que vous avez monté, joué et éclairé, alors vous comprendrez peut-être ce que l'auteur essaye de vous dire, et votre conscient pourra peut-être y voir un peu plus clair dans votre inconscient!

Mais parfois pour bien voir la pièce de théatre qui se joue dans votre vie, vous pourrez avoir besoin d'aide? Quelqu'un qui vous guide dans les recoins obscurs, qui ne juge pas, et qui vous aide à éclairer ce que vous avez peur de voir! Ce quelqu'un c'est un psychothérapeute, pas forcément un professionnel, juste quelqu'un capable d'empathie, capable de rester neutre, de vous écouter, sans juger, sans préjugés, sans à priori, avec quand même une bonne connaissance du fonctionnement humain, parce que lui ou elle a déjà du faire ce travail avant vous, et il ou elle l'a fait le plus loin possible sur son propre inconscient! 
Certains ont étudié la psychologie, mais ils n'ont appris que de la théorie! Il n'ont fait qu'un travail intellectuel, ils ne l'ont pas vécu! Or, dans ce domaine , comme dans plein d'autres , pour vraiment apprendre, comprendre, ressentir, il faut l'avoir expérimenter par soi-même, il faut l'avoir vécu!

Joelle-Johala

Je vous laisse méditer sur cette métaphore du théatre!
Et si vous voulez vous en servir, n'hésitez pas à la copier, l'imprimer, et la relire de temps en temps!

samedi 15 octobre 2022

Le deuil de ceux qu'on a aimé

 



Le 3 octobre dernier, c'était l'anniversaire du décès de ma chère amie Hélène! Mon Dieu que ce fut dur de ne pas avoir pu aller la voir à cause du Covid, de ne pas avoir la serrer dans mes bras, et de ne pas pouvoir aller lui dire Adieu! Depuis, je suis restée en contact avec son mari, pour qui cette perte a été terrible, ainsi que pour sa fille. Entre temps, c'est le père d'Hélène qui est décédé aussi! Et pour ce bout de l'an J.M et M. ont pu retrouver toute leur famille pour le célébrer avec beaucoup d'amour et de courage. J.M. a continué d'écrire sur le blog d'Hélène pour raconter la maladie...Et dans son dernier message, il me disait: "Et maintenant? Que vais-je faire devant ce vide?". J'avais commencé à lui répondre, et petit à petit, je me suis rendue compte que, si j'avais pu beaucoup en parler, je n'avais jamais écrit comment j'avais vécu le deuil des deux hommes que j'avais aimé.

Alors, j'ai arrêté mon message, et j'ai continué d'écrire, en sachant que pour moi, en Octobre, il y a deux dates, toujours marquantes: Le 15 et le 16 octobre! Les années ont passé, et cet "aprés" que l'on redoute tant, maintenant, il est derrière moi!

Après...Après, il y a une autre vie qui reprend doucement, mais elle prend son temps, très longtemps parfois...Des années, je ne vais pas vous mentir! Et plus l'amour a été fort, plus c'est dur!

Lorsque j'ai rencontré Jean en 1992, il était déjà malade, et à cette époque, il n'existait encore aucun traitement contre le Sida. Mais lorsqu'on a un coup de foudre, on n'a que quelques secondes pour choisir de s'enfuir en courant, ou pour accepter de vivre cet amour dont on sait qu'il va se terminer par la mort, mais comme me le faisait remarquer Jean, bien , souvent, la mort duquel? A l'époque, je venais de retourner vivre dans les Hautes-Pyrénées, alors que Jean habitait La Rochelle que j' avais quitté! Et en effet, je revenais tous les mois pour y enseigner et organiser des stages de formation, je n'étais pas à l'abri d'un accident! J'avais 33 and et lui 50. J'ai choisi de vivre cet amour, envers et contre tout! Avoir le Sida à ce moment là, c'était aussi être traité comme un pestiféré, mais ça l'était également pour ceux qui "osaient" fréquenter un malade! Jean était psychothérapeute, et un homme brillant, artiste, musicien, peintre, écrivain, et un caractère en acier! Nous ne savions pas combien de temps nous aurions, mais nous avons choisi de vivre à fond ce temps là, faire tout ce qu'il souhaitait faire avant la fin, et il l'a fait malgré son état physique épouvantable! Il a pu aller en Crète et en Irlande, où il rêvait d'aller! Il a éjecté de son entourage tous ceux qui ne pouvaient pas l'accepter, et de mon côté, j'ai du parler de "cancer" à certaines personnes, plutôt que de Sida, mais une bonne partie de mon entourage était au courant et l'a accepté tel qu'il était. Par moment, il m'arrivait de m'effondrer, qui ne l'aurait fait? Mais à chaque fois, je me disais, "vis, vis, à fond, tu ne sais pas de quoi sera fait demain, et tu auras tout le temps d'y penser après!", j'ai repoussé de toutes mes forces ce "après", tant redouté, pour vivre cette histoire d'amour pour lui, pour moi, c'était la seule chose que je pouvais lui donner! En fait durant les deux ans et demi que nous avons eu la chance d'avoir, Jean a pu, je crois, enfin, exister pleinement, non pas seulement vivre comme il l'avait fait jusque là! Dans ce cas, les conventions, les compromis n'ont plus leur place, seul l'authenticité, la confiance, le respect et la complicité comptent!

Et puis, forcément, un jour le "Aprés" a commencé à se mettre en place! Jean avait créé le groupe AIDS de La Rochelle qui accompagnait les malades et leur famille quand elle était encore là, jusqu'au bout et il servait de cobaye au CHU de Nantes pour les essais thérapeutiques. Il a décidé de passer les dernières semaines dans un appartement thérapeutique entourés d'aides soignants. Il a refusé que je l'accompagne, et m'a interdit de lui rendre visite. Il voulait me laisser une image la plus digne qui soit! Mais, même si je ne l'entendais pas de la même manière, j'ai respecté sa volonté, et j'ai du lutter contre mon envie d'être à ses côtés! Je crois que c'est une des choses les plus dures, de ne pas pouvoir être aux côté de ceux qu'on aime lorsqu'ils vont nous quitter, et durant l'épidémie de Covid, voir toutes ces familles perdre un proche sans pouvoir le voir ou l'étreindre, m'a renvoyé à de bien douloureux souvenirs. Ce fut pareil pour Hélène, combien de fois, étais-je prête à prendre ma voiture pour venir la voir, combien de fois, j'ai du me répéter que je ne "devais" pas lui faire prendre de risques supplémentaires, lui refiler une infection même autre que le Covid? 

Nos derniers contacts furent par téléphone, puis par messager intermédiaire lorsqu'il ne put plus même parler assez fort. Et un soir, "l'Après" m'est tombé dessus, avec un dernier "Je t'ai aimé!"

Ma vie s'est arrêtée aussi! 

Durant l'année qui a suivi son décés, j'ai fonctionné comme une automate, mon âme n'était plus là, et j'ai d'ailleurs vécu des expériences curieuses à ce moment là, comme une sortie astrale qui aurait duré des mois! J'ai pu voir des choses, d'autres âmes et des endroits qu'aucun humain ne peut voir, tout en étant éveillée. J'avais choisi de porter le deuil, et j'ai teint tous mes vêtements en noir, moi qui n'en portait jamais. Une façon de me faire respecter dans cette bulle où personne ne pouvait entrer. C'est moi, qui vu la dégradation de mon physique, et certaines rumeurs qui s'étaient répandu parmi mes élèves, qui suis devenue "la pestiférée", mais je m'en fichait complètement, et combien de personnes ai-je du mettre à la porte, voire une fois gifler? Ceux qui n'ont pas vécu ça ne peuvent comprendre n'est-ce pas?

Respectez mon silence, respectez ma douleur, respectez mon deuil,  respectez mon amour qui m'a tant donné, qui m'a tant appris!

Jean est décédé le 15 Octobre 1994 à 19h, quelques mois après, on découvrait le premier traitement contre le Sida, L'AZT! Ensuite, ce sont plus tard, les bi thérapies, puis les tri-thérapies qui ont été découvertes dans les années qui ont suivi! Pour Jean, c'était trop tard, mais au moins, je me disais que de là-haut, il devait être content d'avoir contribué , à sa façon, à ce qui devait sauver des millions de vies dans les années suivantes et encore aujourd'hui!

Quant à moi, et bien, grâce à une donation que m'ont fait mes parents, j'ai pu acheter ma première maison durant l'été suivant, et c'est grâce à cette maison que je suis revenue à la vie! En la restaurant, en créant un jardin, j'y ai installé mon âme, je m'y suis consacrée, impliquée pendant trois ans! Ceci m'a aussi permis de pouvoir envisager d'adopter un enfant, sachant que je ne pouvais pas en avoir! C'était me lancer dans une autre histoire d'amour! Me projeter dans l'avenir! Hélas, cette histoire d'amour là, n'a jamais pu aboutir, pour diverses raisons que je n'ai compris que des années après!

C'est comme ça que je suis revenue à la vie! Plus forte, plus riche intérieurement, et je n'ai jamais eu aucun regret d'avoir choisi de vivre cet amour. Cet amour m'a donné bien plus qu'il ne m'a pris!

Je n'ai aucune photo de Jean, il ne voulait pas qu'on le voit dans l'état où il était!

Durant les 10 années qui ont suivi, je me suis consacrée à mon travail, et à la restauration de plusieurs maisons et la création de plusieurs jardins. Je me suis créé mon patrimoine, au sens propre comme au sens figuré. Mon objectif n'était pas de posséder, ni de m'enrichir, mais surtout de construire mon paradis sur terre, en exploitant à fond mes compétences, mes capacités, mes connaissances, en plus de celles que j'avais réussi à utiliser passionnément celles que j'avais cumulées dans mon métier.

Et puis, un jour, la maladie m'a rattrapée. En 2003, elle m'a frappée durement et fait chuter. J'ai enchainé embolie pulmonaire, anémie complète et fibromes à répétition. C'est à ce moment là, que j'ai rencontré celui qui allait devenir mon mari Alain!

Il ne faut pas croire qu'on ne peut aimer qu'une fois dans la vie, ce n'est pas vrai! La vie est faite pour aimer! Et à nouveau, j'ai accepté de vivre cet amour là! Alain était bien différent de Jean, gentil, tendre, affectueux, avide d'apprendre tout ce qu'il n'avait pas eu la chance d'apprendre dans sa jeunesse assez dure. Alain m'a permis de me relever et de réapprendre à marcher. Il m'a donné aussi, du moins je le croyais, une famille que je n'avais pas pu avoir auparavant, de grands enfants, des petites filles. Je savais déjà par expérience, qu'on peut aimer les enfants des autres, être mère, grand-mère, n'est pas une histoire de sang. C'est une histoire de coeur aussi, une histoire d'amour a donner, c'est tout! Les liens de sang ne le donnent pas forcément!




Nous nous sommes mariés le 16 Octobre 2004. Nous avions choisi cette date pour que le 15 Octobre ne soit plus un rappel annuel douloureux. Tous les anniversaires sont des dates que même notre inconscient n'oublie pas, jamais! Il se charge de vous les rappeler, même lorsque la douleur s'est depuis longtemps apaisée! 

Le jour de notre mariage, il est tombé des cordes toute la journée, au point que je n'ai pas pu porter la superbe robe de mariée que je m'étais offerte! A 42 ans, je me mariais pour la première fois! Hélas, vu le temps, j'ai du trouver en urgence une autre tenue, cela aurait du me mettre la puce à l'oreille, peut-être que ça l'a fait , et que je n'ai pas voulu entendre! Je voulais y croire! Et je me suis dit que je la mettrais au printemps lorsque nous ferions notre mariage religieux, avec un climat plus doux!



Après plusieurs interventions, des traitements, et l'aide d'une amie guérisseuse, je remontais tout doucement, on dit que l'amour donne des ailes, et ça m'a surement aidée! Pendant ce temps, au contraire, mon mari a commencé à chuter. Il y a des gens qui ne peuvent pas être heureux parce qu'on leur a interdit dès l'enfance, parce qu'on ne les a pas mis au monde pour vivre eux-même. Cela parait incroyable lorsqu'on ne connait pas les mécanismes de l'inconscient, pourtant, cela arrive. Pour certains , le bonheur est invivable, et plus ils sont heureux, plus cela leur devient insupportable. Ce fut le cas pour mon mari! Deux ans après notre rencontre, c'est lui qui a commencé à s'enfoncer dans une spirale infernale. Il a commencé à se mettre dans la tête, que je n'allais pas survivre, qu'il n'avait pas le droit à ce bonheur, et de fil en aiguille, c'est en lui que j'ai senti la vie s'en aller alors que moi, j'étais convaincue de guérir. Depuis le début de ma maladie, je m'étais faite aidée, psychiatre et psychothérapeute qui m'avaient diagnostiqué en plus du reste, un syndrôme d'anxiété généralisée grave, le genre de truc qui arrive lorsqu'on a subi plusieurs traumatismes, ou choc post traumatiques. Après ça, on n'en sort pas indemne, même si on croit avoir surmonté les épreuves, on y a laissé des plumes. J'ai donc du apprendre à vivre avec ça, et le gérer au quotidien, et je l'ai fait, je le fais encore. Cette aide et cet accompagnement sont indispensables pour le faire, et bien sur, mon mari a accepté lui aussi de se faire aider. Mais contrairement à moi qui avait trouvé les soignants les plus fantastiques, lui ne semblait tomber que sur les plus mauvais! Alors, je me suis battue pour deux! C'est dans mon caractère, je suis née pour survivre, alors comment accepter de voir que quelqu'un est en train de se noyer sans essayer de réagir??? A force de se battre, on a fini par trouver le bon, celui qui a enfin pu diagnostiquer la véritable dépression dont souffrait mon mari et que j'avais reconnue depuis le début, ayant eu une amie dans le même cas! Il n'y a pas une seule dépression, il y en a des tas, et chacune demande une approche particulière et précise. Mais évidemment, pour les autres médecins, je n'étais pas psychiatre, et aucun n'a voulu tenir compte de ce que je leur disais, jusqu'à celui là, le seul qui a bien voulu m'écouter et m'entendre! Enfin, je me disais que mon mari allait pouvoir s'en sortir, quelque soit le temps que ça prendrait. Mais Alain n'a pas voulu se donner le temps de guérir. Peut-être même qu'il ne pouvait pas accepter le fait de guérir ou même simplement de pouvoir gérer sa maladie? Fin juin 2005, il devait être hospitalisé pour essayer un traitement sous surveillance. Et deux jours après son hospitalisation, il a quitté la clinique, et disparu en laissant une lettre d'adieu derrière lui!

Je passerai sur les détails sordides de tout ce qui s'est passé à partir de cette disparition, l'absence de ses enfants, et les accusations dont la police m'a accablée, m'accusant presque d'avoir assassiné mon mari, alors qu'il était hospitalisé et avait laissé une lettre, sans doute pour se justifier eux-même de leur inaction complète pour le rechercher... Non, ce que je garde de ces moments terribles, c'est l'aide spontanée de tous les habitants de mon village qui en apprenant la nouvelle, sont venus me proposer leur aide pour faire des battues, la présence bienveillante de mon frère qui, oh hasard, devait passer un mois chez nous entre deux appartements, la chaleur et le soutien de tous mes amis, et le travail de 5 médiums mis sur l'affaire, dont 2 par la gendarmerie elle-même. Ils n'étaient pas chargés de l'enquête, mais ils nous ont aidé quand même, un pied de nez à la police, sans doute, mais une gentillesse et des compétences indispensables en plus de celle des pompiers qui se sont également portés volontaires! Même si on a l'impression que la terre vient à nouveau de s'écrouler sous vos pieds, on ne peut pas ne pas voir cet élan de solidarité qui vous porte et vous soutient jusqu'au bout! De cette période terrible, c'est surtout ça que j'en ai retenu, ainsi que la présence à mes côté de mon cher Lorenzo, mon chien, mon meilleur ami qui avait tout compris! Pendant plus d'un mois, tous les jours, de 8h du matin à 8h du soir, en pleine cagnasse, nous n'avons jamais cessé de chercher! Et moi qui pouvait à peine marcher, j'ai marché avec mon chien! Je me devais d'être là, pour Alain, et pour tous ceux qui venaient nous aider! Pour moi aussi! Comment aurais-je pu me regarder en face, si je n'avais pas recherché l'homme que j'aimais et avec lequel j'avais cru que je pourrai vieillir en paix!

Le corps de mon mari a été retrouvé "par hasard" un mois et demi plus tard! Pendant les recherches, mon père et mon frère, étaient passé juste à quelques mètres de lui, mais ils n'avaient pas de chien ce jour là, quand à moi, j'avais été envoyée à l'opposé de la zone où nous cherchions!

Je n'ai pas eu le droit de le voir, pas besoin d'un dessin, après un mois et demi passé dans un sous-bois en plein mois de Juillet! 

Ensuite, on est pris dans le tourbillon des obsèques à organiser, des démarches à suivre, de la succession à régler. On redevient un automate qui agit en mode automatique, on fait, parce qu'il faut le faire, on essaye de faire bien, on découvre des choses qu'on n'avait pas vu avant, comme par exemple, que les beaux enfants pensaient qu'ils allaient hériter d'une part de ma maison, alors que ce n'était pas le cas puisque ma maison était un bien propre et nous nous étions marié sous contrat, on voit les vrais et les faux amis, comme dans chaque épreuve de la vie!

Et le soir, quand on se retrouve seule à la maison, on s'effondre, on a envie de hurler, on pleure les larmes qu'on a retenu devant les autres, et je me suis accrochée de toutes mes forces à mon cher Lorenzo quand je sentais que je coulais!



Je continuais de me faire aider, par mon psychiatre,  ma psychothérapeute, et le médecin qui me suivait depuis plus d'un an et qui m'avait déjà opérée 4 fois pour des fibromes à répétition. 

Lorsque mon mari a disparu, j'ai dit à mon psychiatre: "Non, je ne survivrai pas à une deuxième perte, ce n'est pas possible, j'ai trop souffert la première fois, je ne peux pas envisager une seule seconde de revivre ça encore une fois!".

2 mois plus tard, on venait de me diagnostiquer un cancer de l'utérus, encore une opération, encore un coup, et surtout, un autre deuil à faire, celui de ne plus jamais pouvoir avoir une chance d'avoir un enfant. Je devais aussi accepter ça, alors que notre mariage nous donnait la dernière chance d'essayer de le faire!

Mon psychiatre, m'a rappelé ce que je lui avait dit au moment de la disparition de mon mari. Et là, je lui ai dit: " J'ai survécu déjà une fois, j'ai trouvé en moi la force de marcher durant un mois pour les recherches , alors que j'étais complètement anémiée, j'ai encaissé le dernier diagnostic, et je suis encore en vie, alors, je dois pouvoir survivre! Je  dois survivre, je ne dois pas baisser les bras, et je vais me battre contre ce nouveau cancer!"

C'est ce que j'ai fait, et j'ai survécu! 

Je ne pouvais plus m'investir dans mon travail, j'étais encore en arrêt maladie, et je n'arrivais même plus à créer, blocage complet. J'ai essayé de reprendre en 2008, mais là, en novembre, c'est ma mère qui s'est suicidée pour mettre fin à un cancer généralisé. Et deux ans plus tard, j'ai rechuté. Fini le travail pour moi! Toujours complètement bloquée au niveau créatif, mais je me suis investie davantage dans le soutien au deuil, j'ai créé mon premier blog artistique que j'ai fini par tenir quotidiennement, je me suis impliquée  auprès des autres et dans la municipalité de mon village,  et ma médiumnité s'étant beaucoup développée, j'ai étudié, autant que je le pouvais, en me disant que c'était peut-être ça que le ciel attendait de moi, et qu'il m'avait donné ce temps pour m'y mettre sérieusement. Je m'y suis consacrée, j'ai travaillé avec une amie psychothérapeute durant deux ans en hypnose pour lui servir de cobaye en même temps et expérimenter des états de conscience modifiée. Toutes ces années m'ont permis d'emprunter un chemin que je n'aurais jamais emprunté si je n'avais pas connu la maladie et le deuil.

Bien souvent, lorsqu'on vit une épreuve, on ne comprend pas pourquoi elle vous est tombée dessus! Mais plus tard, longtemps après, lorsqu'on se retourne en arrière et qu'on regarde le chemin parcouru, et ce que l'on a accepté de vivre certains choix, alors, on comprends que ces épreuves, aussi douloureuses qu'elles aient été, vous ont guidé vers une vie que vous n'auriez jamais vécu sans ça, sur un chemin que vous n'auriez jamais emprunté sans ça, et je me dis: "Ok, je devais prendre ce chemin là, mais je n'aurais peut-être pas accepté de le prendre sans ces épreuves!

Et depuis, je ne fais pas que survivre, je vis! J'ai du affronter d'autres problèmes de santé, une polynévrite évolutive qui m'a clouée dans un fauteuil roulant pendant presque 5 ans, j'en suis sortie, et j'ai remarché. Pas question de m'arrêter de vivre même avec des roulettes! J'ai du être opérée et suivie  pour un cancer de la vessie il y a un an et demi, mais je suis toujours là!

Je n'ai pas de recette miracle! Je ne vous direz pas comment il faut faire, et encore moins, faites ceci, faites cela. C'est à chacun de trouver sa bouée de secours, des forces au fond de soi, si on les a. Car même si on est bien entouré, c'est d'abord à soi-même de s'aider si on le peut. 

Mais encore faut-il le pouvoir!

Le chemin est long, difficile, mais il vaut la peine d'être parcouru!

Joelle 

dimanche 2 octobre 2022

Le manipulateur!

 Je suis certaine que beaucoup d'entre vous ont déjà été en contact avec ce genre d'individu, homme ou femme!

Les manipulateurs!

En voici la description:

1-« Le manipulateur ne se remet jamais en cause. C’est peine perdue de discuter avec lui. Il nie les évidences, ce n’est jamais de sa faute. Il vous fera même culpabiliser en retournant les choses contre vous ! C’est lui la victime et vous le faites souffrir avec vos remarques injustifiées. C’est quoi votre problème ? Bref, le monde à l’envers. Pour peu que vous soyez quelqu’un de sensible, bingo, ça marche à tous les coups ! »

2-« Le manipulateur se moque des besoins des autres. Envahissant, égoïste, il ne respecte ni vos limites, ni votre territoire. Avant cela il se montrera gentil et généreux, flattera votre ego et fera tout pour que vous vous sentiez… redevables, créant ainsi une relation de dépendance.Ne vous y trompez pas, ce sont ses besoins qu’il veut satisfaire et il cherchera tôt ou tard à vous priver de votre liberté. »

3-« Le manipulateur divise pour mieux régner. Il aime mettre le doute dans votre esprit. Pour cela, il pourra faire courir des rumeurs farfelues sur certaines personnes. Une autre manière d’asseoir un peu plus son emprise sur ses victimes en les coupant peu à peu des autres. C’est le roi de la mauvaise ambiance ! L’air de rien, il sèmera la zizanie en un rien de temps dans une entreprise. »

4-Le manipulateur n’écoute pas. Du moins, il ne vous écoute pas, vous, mais s’écoute parler, lui. Quand il prêtera une oreille attentive à sa victime, ça ne sera pas par compassion. Non, il sera plutôt attentif par intérêt, pour identifier vos failles, comprendre ce qui vous touche, mettre le doigt sur ce qui vous blesse… Pour mieux l’utiliser plus tard contre vous.

5-« Le manipulateur est un très bon menteur. C’est pourquoi sa victime ne s’en aperçoit pas immédiatement ou elle doute ne sachant sur quel pied danser… Oui, il a raté sa vocation et aurait fait un excellent comédien, n’hésitant pas à employer les larmes (de crocodile) pour plus de crédibilité. Il paraît sincère mais il est capable de changer totalement de version en fonction des personnes ou des situations. »

6-Le manipulateur rabaisse. Encore un de ses jeux pervers… Une fois le grappin mis sur sa victime, il n’aura de cesse de la juger et de la dévaloriser. Les plus vicieux pourront même vous faire douter de votre santé mentale. Encore une fois, sans en avoir l’air, en ponctuant leurs petites phrases assassines d’un « Je plaisante ! » ou « Oh, tu prends toujours tout mal…

7-« Le manipulateur n’éprouve pas d’empathie. Il ne tente pas de comprendre les autres ou de se mettre à leur place. Pour quoi faire ? Au contraire, il trouvera de bonnes excuses pour justifier le fait de ne pas avoir été là pour vous… Vous n’avez pas honte d’avoir pu douter de lui ? Sa froideur et sa capacité à minimiser les sentiments de l’autre peuvent franchement glacer le sang. »

8-« Le manipulateur est égocentrique. Comme nous l’avons vu, il est insensible à vos besoins et vos sentiments. Il a en plus cette habitude insupportable de tout ramener à lui. Je crois que certains vivent en plein délire, persuadés d’être enviés et adulés tant ils se croient parfaits. C’est pour cela qu’ils ne supportent pas de voir leur image écornée et font preuve d’une extrême mauvaise foi. »

9-Le manipulateur est lâche. Lâche, immature, il n’assume pas ses responsabilités et se comporte comme un enfant. Si vous lui montrez que vous voyez clair dans son jeu et que vous vous affirmez fermement, il y a fort à parier que celui-ci ne demandera pas son reste et disparaîtra dans la nature, non sans oublier d’essayer de vous culpabiliser une dernière fois pour la route.


Alors si nous en avons de magnifiques exemples public en ce moment, il ne s'agit pas de politique, mais de psychologie que vous avez peut-être vécu au quotidien, ou que vous vivez encore!
Donc, la question est de savoir comment réagir et se comporter!
-Premièrement l'identifier!
-Deuxièmement, ne pas culpabiliser en rentrant dans son jeu, et en devenir la victime!
-Troisièmement, la meilleure solution consiste à l'ignorer, à montrer une façade totalement INDIFFERENTE! Rester de marbre!
Le manipulateurs ne supporte pas l'indifférence ni le mépris!
N'essayez pas de lui démontrer qu'il se trompe, ça ne sert à rien, sauf si discrètement vous pouvez l'enregistrer, mais même si plus tard, vous lui faites écouter son propre discours, il sera dans un déni complet!

Si les manipulateurs font partie de votre entourage, et qu'ils commencent leur petit jeu, ne rentrez pas dedans! Regardez les droit dans les yeux avec un regard froid et distant, une figure totalement indifférente, même si vous avez un noeud à l'estomac, ou peur, ne le montrez pas! Laissez le parler tout seul, en continuant de faire semblant de l'écouter, au bout d'un moment, voyant que la sauce ne prend pas, il va bien finir par se taire!
Et là, quand enfin il a fini de débiter ses âneries, vous pouvez lui répondre, le plus calmement possible, avec le maximum de détachement:
"Ca y est, t'as fini???"
Ok allez Tchao!
Et soit, vous le foutez à la porte, en profitant du moment de stupéfaction qu'il ou elle va avoir, soit, vous prenez votre sac et vous vous barrez, où que vous soyez! Le mieux, c'est une salle de restaurant, disons que c'est là que c'est le plus marrant!
N'ayez pas peur tous les manipulateurs ne s'appellent pas Putasse ou Macaron, ou autres, et même si les votres peuvent s'avérer quand même violents, ne laissez rien passer! 

Je sais, par expérience, que c'est épuisant, et que vous devez vous entrainer à "être parfaitement" impénétrable, faire semblant de vous foutre de ce qu'il dit et garder une figure totalement neutre qui ne montre aucune émotion! En bref, être ce que vous n'êtes pas!
On n'affronte pas un manipulateur sans être entrainé! Et rassurez vous, cet individu a du déjà faire des tas d'autres victimes autour de lui, vous n'êtes pas seul, et ne vous laissez pas isoler! Ne lui cédez jamais rien, ne sacrifiez jamais vos relations ou autres amitiés, parlez en avec eux! Il va essayer de les démolir à vos yeux, les critiquer, et inventer des propos qu'ils auraient soi-disant tenu à votre encontre, dites vous bien que s'il les a rencontrés, il a fait de même avec eux!

S'il vous tient un discours complètement ridicule, regardez le avec un petit air moqueur, ou éclatez de rire qui va le déstabiliser! et vous lui sortez
" Oh là, tu ressembles vraiment à Putasse!"

S'il a tendance à se victimiser, rajoutez en une couche, bien cynique, ou avec humour! Genre:
"Oui, tu me laisses alors que je suis malade, tu es un ou une égoïste, tu ne penses qu'à toi...."
"Oh mon pauvre chéri(e), tu as peur d'être seul? Bon, si tu veux je peux appeler le SAMU, pour qu'ils t'hospitalisent, comme ça tu ne seras pas tout seul! Et puis au passage ils feront des examens, comme ça , tu seras rassuré, mais on sait jamais, peut-être qu'ils vont te découvrir une véritable maladie, genre cancer ou autre chose de sympa?" ou quelque chose dans le genre!

Bref, indifférence, mépris, calme parfait, cynisme sans agressivité, parler toujours sur un ton plat, gardez votre peur à l'intérieur en la cachant, sauf en cas de violences évidemment, alors là, vous portez plainte sans hésiter.
Ne vous laissez pas attendrir ou avoir par ses chantages affectifs, ses fausses promesses qu'il ne tiendra jamais, sa séduction qu'il n'utilise que pour mieux vous coincer.
Ne jamais être agressif, il maitrise toujours mieux que vous, ne jamais rentrer dans son jeu, y compris devant de pseudos menaces de suicide! Ceux qui menacent ne le font jamais! Au contraire, là, donnez lui des solutions pour le faire! Ca va très vite le refroidir! Et au cas, il ferait vraiment une "pseudo" tentative, n'oubliez pas, alertez immédiatement le 15 en leur parlant de suite de tentative grave (trichez un peu) de suicide!
Là, ils vont venir le chercher, et aux urgence, il devra voir un psychiatre qui va comprendre de suite à quoi il a à faire! 
Après , vous serez tranquille , il n'en refera plus avant un moment!

S'il ne vit pas avec vous, mais qu'il vient vous harceler, évidemment, vous bloquez son numéro de téléphone, dont chaque sonnerie de sa part ne fera qu'accentuer votre hantise. Et s'il se déplace jusque chez vous, vous appelez la Police, très efficace aussi, autant que le SAMU! Il ne faut absolument pas hésiter, ne pas lui chercher des excuses, il n'en a aucune, quelque soient les liens qui vous lient!

Et avec le temps, ne vous inquiétez pas... Il va récolter ce qu'il a semé, il va se retrouver tout seul, en traitant tous les autres de responsables et de cons, bien sur, c'est toujours la faute des autres! Laissez le (La) dans ses propres délires! 

Mais posez vous des questions sur vous-même!
Pourquoi êtes vous tombé sur ce genre d'individu?
Car ils ne visent pas n'importe qui, en général, ils s'attaquent uniquement à ceux qu'il considèrent comme plus faibles, et vulnérables!
Peut-être que vous l'êtes, fragile, vulnérable, à cause de votre propre histoire ou d'un événement qui vous a fragilisé?
Dans ce cas, faites vous aider, groupe de parole, psychothérapie, amis, ne restez pas seul avec votre sensibilité, votre souffrance ou votre fragilité passagère ou non!

Tous les manipulateurs ne sont pas forcément violents! Mais ils sont nombreux, et dans cette période où justement les masques sont en train de tomber, cela permet de mieux les repérer! C'est volontaire, pour justement faire apparaitre une facette du "Mal", longtemps gardée sous silence, de façon à pouvoir aussi lutter contre cette facette du Mal!

Alors luttez, ne vous positionnez pas , vous non plus, en victime!

Oui, je sais, ça demande du courage! Mais l'époque n'est plus au silence ou au laisser faire! 

lundi 27 décembre 2021

La métaphore du théatre!

 C'est une métaphore que j'utilise souvent en psy, pour permettre aux gens de comprendre que si on ne change personne, et si on ne change pas les évènements, on peut changer notre vision des choses et donc , peut-être nos ressentis par rapport aux évènements et aux situations qui ont marqué nos vie, parfois douloureusement! Mais également depuis notre enfance, ce qui a forcément eu des retombées sur nos comportements qui sont parfois conditionnés par nos ressentis de cette époque. Si on les revisite, avec un autre regard, alors peut-être qu'on peut modifier des comportements dépassés, et évoluer autrement.


J'utilise souvent la métaphore du "théatre" dans lequel va se jouer une pièce de théatre. Ce théatre, c'est votre vie! Au départ, il va y avoir un auteur, c'est lui qui a écrit la pièce (donc vous inconsciemment), puis il va y avoir un metteur en scène qui va interpréter la pièce à sa manière, qui n'est pas forcément l'interprétation de l'auteur ou d'un autre metteur en scène. Ensuite, il va y avoir les acteurs qui vont jouer la pièce. Chacun, là encore, va vouloir y mettre sa part d'interprétation en devant suivre malgré tout les directives du metteur en scène. Ca fait déjà beaucoup de possibilités différentes, et vous êtes l'auteur, le metteur en scène et les acteurs! 

Mais ça peut aussi être source de discordes, l'auteur n'est pas forcément d'accord avec la manière dont le metteur en scène interprète sa pièce, les acteurs ne sont pas forcément d'accord avec l'interprétation et le jeu que veut leur imposer le metteur en scène, et ainsi de suite.....Ce sont les conflits intérieurs. 

Mais, il y a quelqu'un d'autre dans tout cela auquel personne ne pense!!!! D'ailleurs son nom ne figurera même pas sur l'affiche! C'est l'éclairagiste!!!!! 
Celui qui semble négligeable , et qui est pourtant peut-être le plus important! Lorsque vous regardez le théatre, vous voyez la scène, les sièges des spectateurs parce que la lumière est allumée! Puis, la lumière va s'éteindre sur les spectateurs, et là, vous ne les voyez plus, hors pourtant, ils sont toujours là, présents et bien réels?



Ensuite, l'éclairagiste peut éclairer la scène de bien des façons, soit en entier, et alors vous voyez tous les acteurs, tous les décors complètement, soit, l'éclairagiste peut orienter les spots, vers une partie de la scène, et là, vous ne voyez plus rien de l'autre partie, alors que là aussi, elle est encore là, bien réelle, la seule différence c'est que vous ne la voyez plus!



 Plus encore, l'éclairagiste peut orienter la lumière uniquement sur un acteur, et on ne voit plus que lui, et plus rien d'autre. Vous êtes aussi l'éclairagiste de votre vie, vous choisissez comment éclairer la scène, totalement, partiellement, ou de manière très ciblée!


 Et cela, va complètement changer votre façon de voir les choses, soit largement , complètement, soit de façon plus partielle, soit de façon très étriquée ou très ciblée! Je n'ai pas à juger la façon dont vous éclairez la scène, c'est votre choix à vous. Mais si ce choix finit par vous faire souffrir, au point que vous ne vouliez plus voir la scène du tout? Doit-on baisser le rideau pour cela, ou peut-on changer la façon d'éclairer les choses? 


On peut aussi, accepter de remettre en question l'interprétation du metteur en scène, et tenir compte de l'avis de tous les acteurs et de l'auteur, c'est la communication, mais une communication intérieure entre nos différentes facettes, afin qu'elles puissent avancer en harmonie les unes avec les autres! Et si on ne peut pas, ou on ne voit pas comment faire, alors peut-être qu'on peut demander de l'aide à quelqu'un qui est neutre, extérieur et qui va avoir un autre regard sur le tout! Et c'est là qu'entre en scène éventuellement un psychothérapeute!!!! Ou un ami, objectif, lucide, et honnête????
C'est ça la véritable amitié! Pas quelqu'un qui vous flatte en permanence dans le sens du poil, mais quelqu'un qui va vous aider à être vraiment vous, à exister tel que vous êtes et qui va vous accepter tel que vous êtes. Mais qui n'hésitera pas non plus à vous dire qu'il n'est pas d'accord avec vous, ou vous dire ce qu'il pense vraiment sans hypocrisie, sans faux-semblant, et avec lequel vous accepterez de communiquer réellement sans vous braquer, sans vous fermer, sans rejeter immédiatement. Alors là, vous aurez la relation équitable qui vous permettra d'évoluer, et réciproquement surement.
Mais combien de gens acceptent ce genre de relation, de communication, d'aide tout simplement?
Alors si on revoyait l'éclairage?????