mercredi 15 octobre 2025

Ces dates anniversaires qui ne vous quittent jamais!

Il y a quelques jours, une de mes amies qui a malheureusement perdu son conjoint il y a peu de temps, a publié un article sur son blog, un texte très bien choisi qui parlera à tous ceux et celles qui ont perdu un proche récemment ou il y a quelques temps.


Pour ma part, les dates du 15 et 16 octobre restent malheureusement encore ancrées malgré le temps!

Le 15 octobre 1994, je perdais mon ami Jean, après 2 ans que nous avons passé à vivre pleinement, se sachant condamné par le SIDA, à une époque où il n'y avait aucun traitement. Avec un caractère et une force extraordinaire, il a lutté de toutes ses forces et choisi, malgré son état de VIVRE ce temps qui lui était donné pour réaliser ce qu'il voulait encore faire, et moi, de mon côté, je l'ai encouragé à le faire. Pas question de s'apitoyer, au contraire, le mot d'ordre était "vivre à tout prix", comme si la maladie n'existait pas. ce n'était pas du déni, c'était lutter pour que la maladie n'empêche pas d'exister à fond, et ne lui prenne pas le temps qu'il lui restait, sans savoir combien ce temps durerait, repoussant à chaque instant, les "Et après?"

Et puis, ce "Et après" est tombé le 15 octobre 1994 à 19h! Et là, j'ai cru mourir. Pendant un an, je n'ai fait que survivre...Puis le temps a fait son oeuvre, et lentement la vie est revenue, différente, mais elle était à nouveau là!

10 ans plus tard, j'ai rencontré un autre homme, Alain, une autre histoire d'amour qui m'est tombée dessus sans que je l'ai cherché. Et, après plusieurs mois, nous avons décidé de nous marier. Et pour essayer de "mettre un pansement" sur la date du 15 octobre, nous avons choisi la date du 16 octobre 2005 pour notre mariage, pensant que ça mettrait fin au coup de blues que j'avais tous les ans malgré les années. 

Les souvenirs de notre mariage à priori heureux étaient sensés masquer ceux du 15! Seigneur, si j'avais su ce qui allait suivre!!!

Le 6 juillet 2005, mon mari, persuadé que j'allais mourir (en effet j'étais très malade, mais moi, je savais que je n'allais pas me laisser vaincre par la maladie), a disparu de la clinique où il était hospitalisé pour dépression, en laissant un mot disant qu'il allait en finir!

On a retrouvé son corps, après plus d' un mois de recherches, le 10 Aout, et ses obsèques ont pu avoir lieu le 18 Aout 2005, il y a 20 ans cette année!

Résultat, désormais le 15 et le 16 octobre, chaque année, bien que j'ai fait mon deuil, à l'approche de ces deux jours là, j'ai comme un coup de blues que je le veuille ou pas. Certaines années, j'oublie, puis tout d'un coup, je me retrouve avec cet état, sans comprendre pourquoi, puis , soudain, tilt, "Ah oui, on est le 15 octobre, et demain ce sera le 16..."

30 ans, 20 ans après, on n'oublie jamais, même si entre temps, on a reconstruit sa vie. il y a une cicatrice sur votre coeur qui se réveille à chaque anniversaire de décés!

Cet article de mon amie, m'a permis de me préparer et de "passer ces deux journées" 

Ce que la mort d’un être cher détruit… et transforme en nous

"Perdre un être cher, c’est comme voir une partie de soi s’effondrer sans jamais pouvoir la reconstruire à l’identique. C’est une fracture invisible, profonde, qui laisse un vide que rien ni personne ne peut vraiment combler. Une blessure silencieuse, que seuls ceux qui l’ont vécue peuvent vraiment comprendre."

Lire la suite sur:

https://www.gabrieltellier.com/blogue/perte-etre-cher-transformation/?fbclid=IwY2xjawNNuCdleHRuA2FlbQIxMABicmlkETBhVkdkV2QzTlVOc1ZtN1lGAR6edpCq-PO2M4pqLnuzB5RMc5xt1YbEJnG6N4n3MLT3qS5GFyM4NJ4Nbka1_g_aem_N1XTXMLkUwofBlAMwoHKyw

Il a tout dit!

Je ne regrette rien de tout ce que j'ai vécu, même les épreuves les plus dures qui ont été. Chacune d'entre elles a fait ce que je suis aujourd'hui!

Et je souhaite à tous ceux et celles qui ont vécu la perte d'un être cher il y a peu de trouver la force de se relever et de renaitre pour vivre, autrement, apprendre à vivre avec une cicatrice que le coeur, et suivre le chemin que cette perte vous fait prendre. Ce chemin, vous ne l'aurez sans doute pas choisi, ni prévu, mais il vous conduit vers ce qu'il y a de plus profond en vous!



Merci à toi, ma chère Béa! Tu es une de mes messagères.

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