May Morris (1862 - 1938) et son père William Morris (1834 - 1896) étaient tous deux des figures importantes du mouvement britannique des arts et métiers. Si la place de William Morris dans l’histoire de l’art est bien établie, celle de May est moins connue.
May Morris est née en 1862. Sa mère et sa tante lui ont appris à broder ; son père lui a enseigné le design textile. À 16 ans, elle s'inscrit à la National Art Training School (NATS) à South Kensington, Londres, précurseur du Royal College of Art. Elle fait partie de la première génération à étudier les métiers d’art dans des écoles d’art comme la NATS. À l'école, elle se concentrait sur les textiles et la broderie, avec un intérêt particulier pour l'Opus Anglicanum , une forme de couture fine développée dans l'Angleterre médiévale et utilisée principalement pour fabriquer des vêtements d'église.
En tant que designer et brodeuse ayant étudié la couture historique en tant qu'étudiante en art, May a élevé la broderie au rang de forme d'art. Elle a travaillé avec des travaux d'aiguille qui mettaient l'accent sur la couture à main levée et les nuances délicates des couleurs.
En 1878, à 23 ans, May devient directrice du département de broderie de l'entreprise de son père. Elle dirigea la division de broderie jusqu'à sa mort, en 1896. Après que les intérêts de Morris se soient tournés vers la conception et la fabrication d'autres produits, l'atelier de broderie Morris & Co., dirigé par sa fille May de 1885 à 1896, fonctionna comme l'un des domaines les plus commerciaux de l'entreprise, produisant des kits et des broderies finies, qui étaient populaire auprès des classes moyennes, des aristocrates riches et des hommes d'affaires.
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